Quel est le point commun entre un jeune vendeur de drogues de 19 ans,
un intérimaire de 44 ans et un précaire de 32 ans ?
Ils iront tous faire un road-trip à la Jonquera cet été !

La Jonquera (ou La Jonquière)? ça vous dit quelque chose ?
Il s’agit d’une localité espagnole, située en Catalogne, proche de la frontière française.
Son principal attrait : le commerce frontalier à bas prix. Alcool, cigarettes, matériel hi-fi et informatique…
quoi de plus classique ! Les restaurants à volonté font aussi partie du décor.
Mais ce n’est pas l’héliotropisme qui attire le plus les mâles français.
Eh non, ce sont plutôt... les maisons closes.
Plusieurs clubs ont pignon sur rue et attirent de nombreuses personnes de tout l’hexagone…
dont pas mal de Lyonnais. Chaque année, le bruit court et de plus en plus de monde afflue vers cette destination.

Mehdi*, 19 ans, originaire de Villeurbanne, en parle :
« C’est trop bien là-bas. J’y suis allé en 2009.
C’étaient mes premières vacances seul.
Y’a des restos où tu te casses le bide et des canons que tu peux aller voir pour pas grand chose…
genre 100 euros la passe. J’ai mis à plat en vendant un peu de slash (ou resine de cannabis)
et je me suis fait plaisir deux jours ».

     

« Pour ma part, la Jonquera, c’est le top.
D’abord, tu rigoles et puis y’a les filles qui sont magnifiques.
Dans les clubs, on dirait des tops ! Ce qui est bien, c’est que les tarifs ne sont pas fixés.
Au Dallas, par exemple, tu peux négocier directement avec les filles.
Attention, elles peuvent aussi te dire d’aller voir ailleurs ! », poursuit Mickael, 32 ans, qui vit de petits boulots.

Plus pragmatique, Michel, intérimaire de 44 ans, entre dans les détails.
« Pour une semaine, je compte 2000 euros.
La plus grande partie passe dans les clubs. Au moins, là-bas, y’a pas de honte à avoir.
Et puis, faut pas se voiler la face, on y va tous pour la même chose.
En plus, il y a le soleil. Pour rentabiliser le voyage, je fais quelques courses au Perthus situé pas loin.
Je prends quelques cartouches et de l’alcool que je revendrai à mon retour ! ».

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